Archives de catégorie : Les médicamenteurs – livre

Invitée de Michel Field sur LCI

Les 22 décembre 2010 et 4 janvier 2011, Michel Field m’a invitée sur le plateau de son émission de LCI pour parler de l’affaire du Mediator. La première fois, j’étais avec Claude Le Pen, économiste de la santé. La seconde, avec Fabienne Bartoli, directrice adjointe de l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (AFSSAPS).

Grippe : l’influence des laboratoires en ligne de mire mardi au Sénat (AFP)

Une dépêche de l’AFP sur la commission d’enquête du Sénat sur « le rôle des firmes pharmaceutiques dans la gestion par le gouvernement de la grippe H1N1 » cite Les Médicamenteurs.

Grippe : l’influence des laboratoires en ligne de mire mardi au Sénat

L’influence supposée des laboratoires pharmaceutiques sur les experts sanitaires, dénoncée à l’occasion de l’épidémie de grippe H1N1, sera au coeur mardi de l’audition du ministre de la santé, Roselyne Bachelot, devant une commission d’enquête du Sénat.

Cette commission d’enquête sur « le rôle des firmes pharmaceutiques dans la gestion par le gouvernement de la grippe H1N1 » a été mise en place à l’initiative des communistes et du Parti de gauche.

Elle est présidée par François Autain (Parti de gauche), et son rapporteur est Alain Milon (UMP).

M. Autain, médecin généraliste, a donné le ton des débats en dénonçant une « surévaluation des risques », voire une « dramatisation » par le gouvernement de cette épidémie qui n’a fait à ce jour que quelque 300 morts en France.

Parlant de « liens incestueux », il a déploré que les experts qui travaillent avec les laboratoires soient « souvent ceux qui conseillent les gouvernements ».

L’audition devrait s’élargir à une critique générale de la gestion gouvernementale de la lutte contre la pandémie : contrats signés à la hâte sans clause de résiliation, commande de 94 millions de doses « inutilisées et inutilisables », mise à l’écart des généralistes pour ce qui n’était finalement « pas une véritable pandémie »…

On s’est affolé parce que « plus on alarme, plus ça fait vendre », dit le sénateur Autain à l’AFP.

Depuis que la pandémie de grippe s’est révélée plutôt anodine, l’indépendance des experts est mise en doute vis-à-vis de laboratoires qui financent leurs recherches, leur offrent des postes de consultants et des participations à des congrès.

Lors d’une audition collective sur l’expertise organisée début mars à l’Assemblée nationale par le député PS Gérard Bapt, Jean Marimbert, directeur général de l’Afssaps (l’agence du médicament), les avait défendus en estimant qu' »il y a une stigmatisation injuste des experts, dans l’ensemble intègres » et qu’il était difficile de trouver des experts sans conflit d’intérêt dans des domaines « pointus ».

Pour lui, il faut seulement être « intraitable » sur le respect des règles de déontologie.

La loi, certes, impose aux experts de préciser les intérêts personnels qu’ils peuvent avoir dans une affaire du fait notamment de leurs liens avec les laboratoires. Mais les déclarations d’intérêts ne sont pas vérifiées, et il n’y a pas de sanction en cas d’omission.

Un travail est en cours sur une charte de la déontologie de l’expertise en santé publique, commune à toutes les agences sanitaires. André Cicolella, du Réseau environnement santé, a suggéré de créer une « Haute autorité de l’alerte et de l’expertise », qui ferait respecter les principes. « Sans gendarme, le code de la route est un chiffon de papier », a-t-il dit à l’Assemblée.

Dans « Les médicamenteurs », une journaliste indépendante, Stéphane Horel, dénonce l' »omniprésence de l’industrie pharmaceutique à tous les étages du système de santé français ».

Une commission d’enquête sur la grippe s’est aussi mise en place à l’Assemblée, à l’initiative du groupe Nouveau centre. Considérée comme « frileuse » par les socialistes, elle devrait auditionner le ministre dans les prochaines semaines, essentiellement sur l’organisation de la campagne de vaccination.

Mme Bachelot a été auditionnée plusieurs fois déjà par les commissions des affaires sociales de l’Assemblée ou du Sénat sur la lutte contre la grippe H1N1.

©AFP 22.03.2010, 17h03

Invitée dans Service Public

Mercredi 17 mars, j’étais invitée à l’émission d’Isabelle Giordano, Service public, sur France Inter. Le thème de l’émission était : « Téléphonie, alimentation…Les experts scientifiques sont-ils indépendants ? » Et les invités étaient :

Fabienne Bartoli, adjointe du directeur général de l’Afssaps, en charge de la coordination opérationnelle.

Paul Benkimoun, médecin et journaliste au Monde

Bernard Guy-Grand, ancien chef du service de nutrition de l’Hôtel –Dieu, qui siège au Conseil d’administration de l’Institut français de Nutrition, aux côtés de représentants de Danone, Mars chocolat, Nestlé, Coca-Cola, Unilever etc.

« Les médicamenteurs » : les liens entre médecins, labos et pouvoirs publics (AFP)

Une dépêche de l’AFP sur les Médicamenteurs.

PARIS — Dans la foulée de la pandémie de grippe H1N1, une journaliste indépendante, Stéphane Horel, dénonce dans « Les médicamenteurs » l' »omniprésence de l’industrie pharmaceutique à tous les étages du système de santé français », au terme d’une enquête particulièrement fouillée.

Méthodiquement, celle qui a déjà collaboré à un documentaire sur le sujet en 2009, traque au fil d’une enquête de deux ans les médicaments nouveaux qui n’offrent quasi aucune amélioration du service rendu, les essais cliniques bénéficiant de « petits arrangements ». Elle pointe les 333 visiteurs médicaux que reçoit chaque médecin en un an, les beaux voyages offerts par les laboratoires qui « vident régulièrement les services de cancérologie des hôpitaux »…

Elle insiste aussi sur les conflits d’intérêts des experts, avec des déclarations obligatoires mais dont « personne ne vérifie l’exhaustivité ou l’exactitude ». Elle cite Philippe Foucras, président du Formindep, association défendant une information médicale indépendante : « La logique de la connaissance des liens d’intérêts, ce n’est pas de savoir qui est pourri ou non, c’est une logique de transparence pour savoir qui nous parle ».

« Quand un professeur sous contrat avec l’industrie s’exprime sur un médicament ou des questions de santé, qui parle ? », renchérit-elle.

Côté grippe, Stéphane Horel note que la Haute autorité de santé ne voit pas d' »intérêt de santé publique » dans le traitement par le Tamiflu tant vanté. Elle remarque que le groupe d’expertise et d’information sur la grippe (GEIG) est « financé à 100% par cinq laboratoires fabricants de vaccins », et publie sur neuf pages les liens d’intérêts des membres du Comité de lutte contre la grippe, qui conseille le gouvernement.

Elle cible aussi l’Organisation mondiale de la santé, notant qu' »il n’existe aucune liste, aucun organigramme clair sur les experts H1N1″.

C.C.

©AFP 17 mars 2010